les étapes à suivre pour devenir vétérinaire
Devenir vétérinaire requiert un parcours exigeant mêlant passion, rigueur scientifique et engagement envers le bien-être animal. Ce texte va détailler les étapes essentielles pour accéder à ce métier fascinant : des études et formations à suivre après le bac, en passant par les concours d’admission sélectifs, sans oublier le choix des spécialisations et l’acquisition des compétences clés. Un aperçu sur les stages pratiques, les opportunités de carrière et le quotidien du vétérinaire viendra éclairer ce cheminement pas à pas.
Comprendre les études vétérinaires en France
Processus d’admission et sélectivité
Devenir vétérinaire commence par une sélection rigoureuse. Chaque année, près de 7 000 candidats tentent d’intégrer l’une des quatre Écoles Nationales Vétérinaires pour seulement 724 places offertes (Source : Ministère de l’Agriculture). Après le baccalauréat, la voie post-bac capte l’attention de nombreux lycéens, où la sélection s’appuie sur dossier, test d’orientation et entretiens oraux. Accéder à ces écoles exige souvent un profil scientifique affirmé, apprécié lors de l’analyse des candidatures.
Plusieurs voies mènent à l’admission : bac général avec spécialités scientifiques, CPGE BCPST, licences, DUT/BUT, et BTS. Les élèves des classes préparatoires BCPST disposent de la principale passerelle avec 271 places attribuées au concours en 2025. L’École nationale vétérinaire d’Alfort demeure la plus prisée pour sa réputation historique.
Organisation du cursus
Une fois admis, la formation vétérinaire se structure sur six années. Les cinq premières sont dédiées au tronc commun scientifique et pratique, intégrant la biologie, la physiologie, la pathologie et la législation vétérinaire. Dès la première année, les étudiants apprennent l’observation d’animaux, la chimie liée aux traitements et les bases du diagnostic. Des modules orientés métiers alternent avec des stages immersifs.
| Voie d’accès | Nombre de places |
|---|---|
| Post-bac | 280 |
| CPGE BCPST | 271 |
| Licence | 58 |
| BUT | 46 |
| BTSA/BTS/BTSM | 52 |
Les étudiants mènent par ailleurs divers projets au sein de salles de simulation médicale ou s’exercent sur des modèles inertes. À partir de la quatrième année, ils participent activement aux activités des centres hospitaliers universitaires vétérinaires.
Pour approfondir ce sujet, lisez notre article sur préparer le concours vétérinaire.
Coût et dispositif d’accompagnement
Le coût de la scolarité s’élève à 2 808 € par an en école publique avec exonération pour les étudiants boursiers (CVEC : 100 € additionnels). Les étudiants bénéficient de dispositifs de remédiation pour harmoniser les acquis issus des spécialités de terminale. UniLaSalle Rouen, établissement privé, propose quant à lui un cursus à 14 000 € par an durant trois ans, suivi de 18 600 € les trois années suivantes. L’accompagnement pédagogique vise la réussite de chaque futur vétérinaire.
Développer les compétences et l’expérience pratique
Stades d’apprentissage et stages obligatoires
La formation vétérinaire valorise le croisement entre théorie et pratique. Chaque année prévoit plusieurs stages cliniques obligatoires en centre hospitalier, laboratoire, exploitation agricole ou clinique privée. L’ensemble permet d’atteindre l’objectif fixé : former des praticiens immédiatement opérationnels.
Pendant la 4e et 5e année, l’apprentissage se vit au sein du centre hospitalier universitaire vétérinaire. Les étudiants prennent part aux soins, à la chirurgie et à l’assistance lors d’urgences. S’ajoutent des stages externes : santé publique (abattoirs, inspection), industrie, recherche, ou encore faune sauvage.
| Type de stage | Période | Objectif professionnel |
|---|---|---|
| Clinique vétérinaire | 2e à 5e année | Consultation et chirurgie |
| Élevages/ Exploitation | 4e année | Suivi sanitaire et prévention |
| Industrie/Recherche | 5e à 6e année | Innovation, sécurité alimentaire |
Ce parcours , détaillé dans notre article sur les stages pour devenir vétérinaire, construit peu à peu la polyvalence du futur diplômé.
Ouverture à l’international et mobilité
Intégrer une expérience à l’international enrichit la formation. Les étudiants effectuent une période hors de France – de plusieurs semaines à un an. Cette dimension internationale favorise l’acquisition de compétences linguistiques, mais aussi l’ouverture sur différentes pratiques médicales.
Plusieurs écoles nouent des partenariats avec des universités européennes ou nord-américaines, offrant un réseau d’échanges qui étend les perspectives professionnelles à l’étranger.
Développement des compétences transversales
Maîtriser le geste médical compte, mais le savoir-être complète la panoplie. Les étudiants développent leur sens de l’écoute, la gestion de la relation client, la capacité à travailler en équipe pluridisciplinaire. De nombreux ateliers abordent la communication empathique, la gestion du stress, la résolution d’imprévus lors d’interventions. L’accent porte aussi sur la déontologie et l’intégrité.
Bâtir sa carrière et choisir sa spécialisation
Premiers pas professionnels
Obtenir le diplôme d’État de docteur vétérinaire marque l’entrée dans le monde professionnel. Le taux d’insertion atteint 97,4 % un an après la sortie d’études (Statistique : Ministère de l’Agriculture 2022). Le choix du premier poste dépend du domaine souhaité : clinique animale, animaux de production, faune sauvage, santé publique, industrie, enseignement ou recherche.
Voies de spécialisation et formations complémentaires
Plusieurs pistes permettent d’élargir son expertise. L’internat adulte une première année de spécialisation, optionnelles dans une discipline : animaux de production, équidés, santé publique, faune sauvage. Le DESV (Diplôme d’Études Spécialisées Vétérinaires) ou un résidanat européen (3 ans) mènent à la reconnaissance de vétérinaire spécialiste en France et à l’international.
Certains vétérinaires complètent avec une thèse universitaire, ou se dirigent vers la recherche fondamentale, enrichissant la science vétérinaire de demain. Nos lecteurs peuvent en savoir plus via notre article sur les spécialisations vétérinaires.
Création d’entreprise et évolution de carrière
Ouvrir sa propre clinique séduit chaque année des vétérinaires après quelques années d’expérience. L’accès à des formations en gestion d’entreprise facilite cette transition. Les compétences acquises durant les stages et le cursus aident à gérer les équipes, la relation clientèle, la comptabilité et l’innovation médicale.
Autres perspectives : l’enseignement au sein d’une école vétérinaire, l’expertise sanitaire, l’administration ou la consultation pour organismes internationaux. Le secteur privé ou public offre alors un terrain de jeu varié aux diplômés motivés par de nouveaux défis.
Salaire, débouchés et reconversion
Rémunération et perspectives
Pour un vétérinaire débutant, le salaire brut annuel oscille entre 30 000 et 40 000 euros selon la région, le mode d’exercice et la spécialité. Cette rémunération progresse avec l’expérience, la possession d’une clientèle fidèle ou la spécialisation dans un domaine porteur.
Les opportunités ne manquent pas : les secteurs des animaux de compagnie, du cheval, de la santé publique et de l’industrie pharmaceutique recrutent activement. La croissance du marché des animaux de compagnie (+6,5 % d’augmentation en 2023 pour les soins vétérinaires selon la FACCO) stimule la branche.
D’autres métiers liés attirent, comme auxiliaire ou assistant vétérinaire, technicien de laboratoire animalier ou soigneur en parc zoologique. Le marché évolue, répondant aux nouveaux besoins sociétaux axés sur le bien-être animal.
Reconversion vers le métier de vétérinaire
Changer de voie pour devenir vétérinaire demande stratégie et ténacité. Les candidats à la reconversion s’orientent souvent vers une année préparatoire, suivie du concours d’entrée. L’ouverture aux détenteurs de BTS, BTSA ou BTSM via le concours agro-veto élargit l’accès aux profils moins académiques. Un dossier solide dans les matières scientifiques maximise la réussite.
Questions courantes et astuces
Beaucoup s’interrogent sur la meilleure filière à privilégier. Le bac S demeure recommandé. D’autres privilégient un parcours universitaire scientifique avant de se présenter aux concours. Les bacheliers STAV disposent d’accès spécifiques, notamment à l’école privée UniLaSalle.
Une page qui détaille les parcours d’études éclaire ces étapes et oriente les candidats indécis.
Pour devenir vétérinaire, il est essentiel de suivre un parcours structuré, composé d’étapes déterminantes. Tout d’abord, il faut s’orienter très tôt vers les sciences, notamment dès le lycée avec un bac général à dominance scientifique, pour optimiser ses chances d’intégrer une école vétérinaire.
La réussite au concours d’entrée, extrêmement sélectif, marque le début d’un cursus exigeant en École Nationale Vétérinaire. Celui-ci s’étend généralement sur six années, alternant apprentissages théoriques, expériences pratiques à travers de nombreux stages et immersion progressive dans la réalité de la profession.
Enfin, le passage par la soutenance d’une thèse ouvre l’accès au diplôme d’État de docteur vétérinaire, synonyme d’une insertion professionnelle rapide et de multiples possibilités de spécialisations ou d’évolution tout au long de la carrière. La persévérance, la passion et un solide engagement scientifique sont ainsi les véritables clés pour bâtir une carrière réussie dans ce secteur.
